samedi 12 novembre 2022

Leçon 4 : Le Cameroun et l’Organisation des Nations Unies ECM-Terminales-Horizon plus

Exemple de situation : Le Cameroun en crise, ignore de plus en plus les avis de son partenaire de choix qui est l’ONU ;

Exemple d’action : Faire un plaidoyer auprès des autorités camerounaises pour qu’elles tiennent compte de l’avis de ses partenaires pour résoudre les crises au Cameroun ;

Justification : cette leçon vise à installer chez l’apprenant l’importance de l’ONU dans la coopération internationale.

Introduction (voir doc 1)

Au lendemain de la Deuxième Guerre Mondiale, l’ONU est créée en remplacement de la SDN dont l’action est jugée inefficace. C’est cette nouvelle organisation qui va désormais guider et assurer les pas du Cameroun de 1946 à l’indépendance et la réunification. A la fin de ces épisodes, les deux parties vont fixer les bases d’une coopération aujourd’hui  mutuellement fructueuse.

I-Création, objectif et structure de l’ONU (voir doc 2)

    1-Création et objectifs

Créée à la conférence de San Francisco le 26 juin 1945. Elle entre en activité le 24 octobre de la même année après la ratification de sa charte par 51 Etats. Son rôle majeur est de :

-Maintenir la paix et la sécurité dans le monde ; -Développer les relations amicales entre les Nations fondées sur l’égalité et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ;

  -Réaliser la coopération internationale en encourageant le respect des droits de l’homme.

 2-Structure de l’ONU

L’organisation de l’ONU permet de distinguer les organes principaux et  des organes spécialisés.

       a-Les organes principaux de l’ONU

Ils sont importants. Ce sont :

-L’Assemblée générale de l’ONU : elle est chargée d’étudier les principes généraux de la coopération pour le maintien de la paix et de la sécurité internationales afin de faire des recommandations aux Etats ou au Conseil de Sécurité. Il se réunit une fois l’an et tous les Etats membres y  disposent d’une voix;

-Le Conseil de  Sécurité : il est constitué de 5 membres permanents (France, USA, Grande Bretagne, Chine, Russie) et 10 membres non-permanents.  C’est l’organe exécutif en charge du maintien de la paix et de la sécurité internationale ;

-Le Secrétariat Général : c’est l’organe qui assure la gestion quotidienne de l’organisation.  Il est dirigé par un Secrétaire Général élu pour un mandat de 5 ans renouvelable ;

-Le conseil Economique et Social : il coordonne, oriente les activités économiques et sociales en encourageant la coopération internationale pour le développement ;

-La Cour Internationale de Justice (CIJ) chargée de statuer sur les différends entre Etats, son siège se trouve à la Haye ;

     b-Les organes subsidiaires ou spécialisés

Ils couvrent plusieurs domaines de la vie quotidienne. Ainsi, on a :

-Les institutions à vocation humanitaire : le Programme Alimentaire Mondiale, le Haut Commissariat pour le Refugiés ;

-Les Institutions à vocation sanitaire : L’Organisation Mondiale de la Santé, l’ONU-SIDA ;

-Les institutions à vocation économique et financière : la Banque Mondiale, le FMI ;

-Les institutions techniques : l’AIEA, la FAO,

-La Cour Pénale Internationale : chargé de juger les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et les crimes de génocide, son siège se trouve à la Haye.

-Les institutions de développement : La CNUCED, le PNUD…

      II-Les relations entre l’ONU et le Cameroun (Voir docs 3, 4 et 5)

    1-L’action de l’ONU au Cameroun jusqu’en 1961

       a-Contribution à l’émancipation politique du Cameroun

 L’intérêt de l’ONU pour le Cameroun remonte au 13 décembre 1946, date à laquelle le Cameroun cesse d’être un territoire sous mandat de la SDN pour devenir un territoire sous tutelle de l’ONU, confié une fois de plus à la France et la Grande Bretagne  par cette dernière.

Ainsi, l’ONU va jouer le rôle de parrain pour le Cameroun dans sa marche vers l’indépendance et la réunification. De nombreuses missions onusiennes séjournent au Cameroun pour s’assurer du respect des cahiers de charges des puissances tutélaires. Ces missions ont lieu en 1949, 1952, 1955, 1958 et expriment à chaque fois la satisfaction quant aux progrès accomplis dans la marche vers l’indépendance ;

L’autre marque de l’attention particulière que porte l’ONU sur le Cameroun est la session spéciale consacrée en 1958 à l’ONU à la « question Cameroun ». Lors de cette séance, les nationalistes camerounais sont pris de cours par le chef du Gouvernement Ahmadou Ahidjo qui annonce la volonté de la France d’accorder l’indépendance au Cameroun dans un futur proche. La voie est désormais ouverte pour le Cameroun oriental qui accède à l’indépendance le 1er janvier 1960 en présence du Secrétaire Général de l’ONU Dag Hammarskjöld. Le Cameroun devient membre de l’ONU le 20 septembre 1960. C’est également l’ONU qui organise dans la partie Britannique les plébiscites du 11 février 1961 qui aboutissent au sud à la réunification du 1er octobre 1961.

     b-L’action des nationalistes camerounais à l’ONU

L’ONU va se révéler être une tribune anticolonialiste et les nationalistes camerounais ne vont pas manquer l’occasion pour se faire entendre. Ainsi, par deux fois, notamment en 1952 et 1954, le patriote Ruben Um Nyobe au nom de l’UPC se rend à New York pour dénoncer les abus de la colonisation, réclamer la réunification et l’indépendance. A chacune de ces occasions, la France déléguait un camerounais pour assurer la contradiction à Um Nyobè à l’ONU.

    2-Le Cameroun indépendant à l’ONU

       a-L’action du Cameroun à l’ONU

Le Cameroun dès son entrée à l’ONU a adhéré aux principes de cette organisation, notamment la recherche et la promotion de la paix. Il a ratifié la plupart des textes, conventions et protocoles de l’ONU.

Le pays prend une part active au fonctionnement de l’organisation ainsi qu’à ses travaux par l’entremise d’une représentation diplomatique à l’ONU. Notre pays a été par deux fois membres du Conseil de Sécurité, organe  dont il a assuré la présidence en 2003. De même, le Cameroun est très actif au sein du Conseil Economique et Social dont il est membre de plusieurs commissions. Il a aussi assuré la présidence de cet organisme entre 2000 et 2001.

Au plan institutionnel, le Cameroun abrite le Centre Sous Régional des Nations Unies pour les Droits de l’Homme  et la Démocratie en Afrique Centrale. Il en est de même de plusieurs organes subsidiaires de l’ONU qui ont leurs sièges à Yaoundé (PNUD, OMS, HCR, PAM, BM…). De nombreux Camerounais ont aussi occupé de prestigieux postes dans le système des Nations Unies.

C’est le cas de  Michel Doo-Kingué qui fut directeur de l’Institut des Nations Unies pour la Formation et la Recherche(UNITAR) entre 1983 et 1992 ;d e Samuel Nana Sinkam, directeur exécutif du FMI de 1976 à 1982 en charge de 22 pays africains et Haut Représentant Spécial de l’ONU en Guinée Bissau ; du professeur Gottlieb Lobe Monekosso qui fut Directeur Régional de l’OMS pour l’Afrique ; de Jacques-Roger Booh Booh, chef de la Mission des Nations Unies pour l’Assistance au Rwanda de 1993 à 1994 ;

le général Martin Tumenta Chumo , Chef de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation de la République Centrafricaine en 2014 ; de Maurice Kamto, membre du Comité de rédaction sur la création de la CPI en 1998 et président, puis membre de la Commission du Droit International de l’ONU…

Par ailleurs, le Cameroun a participé  par l’envoi des militaires, policiers et gendarmes a participé à plusieurs missions de maintien de la paix de l’ONU notamment au Darfour, au Kossovo, en Haïti, en RDC…

b-L’action de l’ONU au Cameroun

L’ONU  a toujours manifesté un regard bienveillant à l’endroit du Cameroun dans le cadre de la coopération multilatérale ; Cet intérêt pour le Cameroun se manifeste à travers l’octroi des dons, des aides, l’envoi des experts au Cameroun (Catastrophe du Lac Nyos), des conseils et recommandations (cas sur la crise politique et militaire au Cameroun). Les secteurs qui profitent le plus de cette coopération sont l’administration, l’humanitaire, l’économie, l’agriculture, la lutte contre la pauvreté.

La coopération économique est particulièrement marquée depuis 1986 par les crises économiques successives qui ont poussé le Cameroun a sollicité en 1987 le FMI, qui nous a imposé les très contestés Programmes d’Ajustement Structurel à l’origine d’une très grave crise sociale au Cameroun depuis lors. Le Cameroun bénéficie au plan sanitaire de nombreux programmes des Nations Unies.

C’est le cas du Programme Elargi de vaccination à travers l’OMS, l’assistance aux personnes atteintes du VIH à travers ONU/SIDA.

Au plan politique

nous pouvons noter l’attention particulière que l’ONU a accordé à l’affaire Bakassi entre le Nigéria et le Cameroun, accompagnant les deux Etats dans processus de paix au lendemain du verdict de la CIJ en 2002. Aussi, la multiplication des crises sécuritaires au Cameroun et dans le voisinage du pays ont amené l’ONU et le HCR, de concert avec les autorités Camerounaises, à installer de nombreux quand de réfugiés sur le territoire notamment à l’Extrême-Nord, à l’Est et dans l’Adamaoua.  Ces différents Camps vivent grâce aux interventions du PAM.

Conclusion :

Depuis 1946, le Cameroun et l’ONU se sont engagés dans les relations mutuellement bénéfiques malgré quelques nuages qui persistent aujourd’hui en raison des crises sécuritaires et politiques qui traversent notre pays.

 

 Je m’évalue :

1-Dans une production cohérente de 10 à 15 lignes, présente le contexte dans lequel le Cameroun établit ses premiers contacts avec l’ONU et analyse deux faits majeurs qui marquent l’attention de l’ONU envers le Cameroun avant l’indépendance ;

2-Après avoir présenté 5 organes principaux des Nations, présente deux exemples qui montrent que la coopération Cameroun/ONU est mutuellement bénéfique pour les parties ;

3-Après avoir relevé 2 missions essentielles de l’ONU, indique pourquoi certaines de ses décisions portant sur la coopération économique ont fait l’objet de vives contestations de la part des populations camerounaises.


Leçon 5 : Les conflits du Moyen-Orient et du Golfe Persique

Situation de vie : Le nombre élevé d’enfants victimes de conflits à travers le monde ; 
Exemple d’action : Protéger les victimes civiles et particulièrement les enfants dans les conflits ;
 Justification : Cette leçon vise à installer chez l’apprenant le principe du respect des personnes civiles et des enfants pendant la guerre
 Introduction
 Depuis 1948, la création de l’Etat d’Israël et les enjeux stratégiques liés aux ressources naturelles convoitées par les grandes puissances, ont plongé la région du Golfe Persique dans un cycle infernal et interminable de conflits militaires. C’est ainsi que depuis 1a fin de la Deuxième Guerre Mondiale, l’on a pu dénombrer depuis lors plusieurs dizaines de conflits dont les plus importants sont sans aucun doute la guerre d’Afghanistan (1979-1989) ; la guerre Iran-Irak (1980-1988) et les guerres du Golfe depuis 1990.
 I-La guerre d’Afghanistan (1979-1989) (voir doc 2)
 1-Les causes de la guerre Plusieurs raisons justifient l’invasion de l’Afghanistan par l’URSS et le déclenchement de la guerre d’Afghanistan :
 -Le désir de l’URSS d’avoir à Kaboul un régime communiste dont les revendications territoriales au Pakistan pourraient permettre son ouverture à la Mer d’Oman ;
 -La doctrine imposée par le régime communiste installé à Kaboul par l’URSS en 1978. Entre autres pratiques idéologiques qui révoltent une population muslmane locale très conservatrice, nous avons : la promotion de l’athéisme de l’État, l’alphabétisation obligatoire, la promotion de l’épanouissement de la femme, les réformes agraires, nationalisation de certaines entreprises. Tous ces éléments et bien d’autres révoltent une population qui dénoncent une idéologie contraire à l’islam d’où la guerre civile qui commence en 1979. 
Face à cette situation, Moscou, sentant le régime communiste afghan menacé, se mobilise en décembre 1979 pour défendre le Parti Démocratique Populaire d’Afghanistan au pouvoir : c’est le début de l’expédition russe en Afghanistan avec l’opération Prague dirigée par le commandant Borrisov.

 2-Le déroulement du conflit et l’issue de la guerre 

-Aidés par les Américains qui financent les moudjahidines, le conflit afghan qui au départ était conçu comme une opération de police destinée à dissuader les révolutionnaires anticommunistes s’enlisent, réduisant l’URSS à se limiter au contrôle de quelques grandes villes du pays et aux raids aériens ;
 -A partir de 1986, les moudjahidines commencent à recevoir des missiles sol-air FIM-92 Stinger de leurs alliés, ce qui fait perdre aux Russes le contrôle du ciel bouleversant l'équilibre des forces ;
 - En février 1988, Mikhaïl Gorbatchev décide de retirer les troupes de l’URSS à l’issue de la trêve négociée avec Ahmed Chah Massoud. La trêve devient effective un an plus tard, le 15 février 1989, date de la fin du retrait soviétique d'Afghanistan. Cependant, la guerre civile s'installe entre les différents groupes armés des moudjahidines et l'armée du gouvernement communiste fidèle au président Mohammed Nadjibullah dont le régime tombe finalement en 1993. 

3-Les conséquences de la guerre d’Afghanistan

 Comme conséquences du conflit, l’on a : 
· Au plan politique :
 -le boycott des jeux olympiques de Moscou de 1980 par de nombreux pays occidentaux notamment les USA ;
 -Le gel de l’application des accords de limitation de l’armement SALT II ; 
-l’effondrement du prestige de l’URSS ;
 -La naissance du djihadisme international avec l’arrivée en Afghanistan des islamistes du monde entier venus soutenir les combattants afghans ; 
-L’Afghanistan qui devient l’arrière base de formation et de préparation du djihadisme international dirigé par le Mollah Omar et Ben Laden. 
· Au plan social et humain :
- Les pertes sont catastrophiques pour les Afghans dont plus 1. 200 000 périssent dans la guerre contre environ 26 000 soldats russes;
- L’on dénombre plus de 2 millions de déplacés internes tandis que plus de 10 millions d’afghans ont fui vers le Pakistan et l’Iran. 
· Au plan financier et matériel : Au total, durant leurs 110 mois de présence, le coût financier pour l’URSS est estimé entre 2 et 3 milliards de dollars américains par an. Les Soviétiques vont perdre plus de 450 avions militaires, 147 chars tandis que l’Afghanistan sera littéralement détruit.

II- La guerre Iran-Irak (1980-1988) (Docs 3 et 4)

C’est un violent conflit qui oppose deux puissances régionales du Golfe Persique entre le 22 septembre 1980 et le 20 août 1988. Ce conflit provoqué par l’Irak à des fondements profonds.

   1-Les causes du déclenchement de la guerre

La guerre Iran-Irak trouvent ses fondements dans :

-Le régime de Saddam Hussein d’Irak qui craint que l’Iran qui vient de vivre sa révolution inspire les Chiites majoritaires en Irak dans la conquête du pouvoir ;

-Les ambitions hégémoniques de Saddam Hussein qui rêve devenir le leader-protecteur du monde arabe et de placer son pays comme nouvelle puissance régionale en lieu et place de l’Iran affaibli par la révolution de 1979 ;

-Les problèmes frontaliers entre les deux Etats avec le Khuzestân, territoire iranien riche en ressources pétrolières, peuplé majoritairement des Arabes et revendiqué par l’Irak.

Toutes ces raisons réunies, le dictateur irakien orchestre des mains de maitre la marche vers la guerre. D’abord, il lance une propagande virulente contre les dangers du régime iranien pour la stabilité de la région ; ensuite il accuse l’Iran d’avoir commandité un attentat contre le vice Premier Ministre irakien et rompt les relations diplomatiques avec l’Iran ; il dénonce enfin les accords d’Alger de 1975 censés résoudre les problèmes frontaliers entre les deux pays. 5 jours plus tard c’est-à-dire le 22 septembre 1980, les forces irakiennes de Saddam Hussein se jettent l’Iran.

   2-Le déroulement du conflit

La stratégie irakienne devant une Iran affaiblie par les troubles qui ont accompagné le retour de l’Ayatollah Ali Khomeiny, est fondée sur l’occupation du Khuzestân, ce qui de l’avis de Saddam Hussein, provoquera les révoltes dans la région et la chute du régime des Mollahs au profit d’un gouvernement prêt à céder aux exigences de l’Irak. Malgré l’occupation du Khuzestân, l’effondrement du régime tel que espéré par l’Irak n’a jamais lieu, mieux la population iranienne, qu’elle soit perse ou arabe, se soude derrière Khomeiny qui a mis en première ligne les gardiens de la révolution, soldats surentrainés de l’armée iranienne. L’Iran par fierté, refuse même la proposition de cessez-le feu  initiée par l’ONU 1980.

Bien plus, l’Iran réussit par 3 opérations à libérer le Khuzestân en 1982 tandis que la bataille de Khorramchahr coutera la vie 7000 soldats irakiens.

La crise n’échappe pas à l’influence de la Guerre Froide car l’Irak reçoit l’appui des USA, de la France, de l’Italie et des monarchies du Golfe tandis que l’Iran, isolée au départ finit par trouver le soutien de la Chine, de la Corée du Nord et de la Libye. La dernière tentative de Saddam Hussein visant à favoriser la prise du pouvoir par les Moudjahidines du peuple en Irak échoue une fois de plus. Sous la pression de l’ONU et convaincues qu’aucune bataille décisive n’a pu les départager, les deux Nations signent le cessez-le feu le 20 août 1988 sous l’égide de l’ONU.

   3-Les conséquences de la guerre

-Au plan humain : la guerre est une catastrophe avec plus de 300 mille morts irakiens et plus d’un million d’iraniens ;

-Au plan économique : les pertes cumulées des deux Etats se chiffrent à plusieurs centaines de milliards de dollars ; bien plus, l’Irak s’est lourdement endettée auprès des pétromonarchies du Golfe, raison pour laquelle elle s’attaque au Koweït dès la fin de la guerre;

-Au plan politique : Saddam Hussein perd le prestige tant espéré aux yeux de son peuple, des monarchies arabes et du monde tandis que l’Iran confirme son rôle prépondérant de puissance régionale.

III-Les dernières guerres du Golfe persique

Le conflit Iran-Irak n’est pas la dernière guerre du golfe. A sa suite, la région vit deux autres crises de grande ampleur à savoir : la guerre du Koweït de 1991, celle d’Irak et d’Afghanistan en 2003.

   1-La guerre du Koweït ou « première guerre du Golfe » : 1990-1991 (voir doc 5

a-Les causes de la guerre

Plusieurs raisons justifient l’attaque du petit émirat du Koweït par l’Irak en 1990 :

-Le refus de l’Arabie Saoudite et du Koweït d’annuler la dette de l’Irak à la fin de sa guerre contre l‘Iran malgré sa situation économique désastreuse ;

-Les accusations irakiennes selon lesquelles le Koweït produit plus de pétrole que le quota exigé par l’OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole), ce qui est à l’origine de la surproduction mondiale et par conséquent de la chute des prix et des revenus des pays producteurs notamment l’Irak dont les finances sont au plus mal ;

-L’Irak pour des raisons historiques considèrent le Koweït comme une partie de son territoire ; au-delà de ce fait, la conquête du Koweït permet à l’Irak d’avoir un accès à la mer. Ce sont toutes ces raisons qui justifient l’agression de l’Irak sur le Koweït le 2 août 1990.

      b-Le déroulement et l’issue du conflit

Face à l’attaque du Koweït, la communauté internationale condamne l’agression et la résolution 678 du Conseil de sécurité autorise le recours à la force contre l’Irak le 29 novembre 1990. C’est ainsi qu’une coalition de 34 Etats dirigés par les USA s’engage contre l’Irak et repousse hors du Koweït les forces irakiennes. Le 28 février 1991, la guerre prend fin avec la victoire de la coalition.

Le conflit va faire plus de 100 milles morts et des centaines de milliards de dépenses avec un impact environnemental important du fait des incendies de puits de pétroles…

    2-La guerre d’Irak ou deuxième guerre du Golfe (2003-2011) (voir doc 6)

      a-Les causes du conflit

Cette guerre qui commence le 20 mars 2003 avec l’invasion américaine de l’Irak a plusieurs fondements :

-Officiellement, les USA inscrivent cette guerre dans la lutte contre le terrorisme car  accusant l’Irak de financement du terrorisme international et de complicité d’attentats contre les intérêts américains dans le monde notamment l’attentat spectaculaire du 11 septembre 2001 ;

-Il en est également des accusations faites contre l’Irak, accusée de développer les armes de destructions massives. Toutes ses accusations sont à postériori jugées non fondées ;

- De façon officieuse, l’on croit que ce sont les lobbies du pétrole et d’armes qui ont poussé Georges W. Bush à lancer les forces américaines sur l’Irak en 2003.

       b-Les grandes phases du conflit

-Les premiers bombardements qui provoquent la chute du régime baassiste en 2003 et l’occupation du pays par l’armée américaine ;

-La dissolution de l’armée irakienne le 23 mai 2003 et la  capture de Saddam Hussein en décembre, finalement jugé et pendu le 30 décembre 2006 à Bagdad.

Ces évènements influencent de façon évidente la suite du conflit. La dissolution de l’armée considérée par les experts comme une erreur fatale donne la possibilité aux anciens soldats de s’engager dans la rébellion asymétrique contre les membres de la coalition. A côté des soldats, de nombreux mouvements djihadistes se lancent dans la bataille avec des attentats, les embuscades qui gênent profondément les opérations américaines. Face à l’enlisement de la crise, les USA quittent le pays en 2011 laissant un pays dévasté et partagé entre les groupes djihadistes. Cette guerre qui a fait plus de 100 milles morts s’achève par l’émergence d’un nouveau mouvement islamiste : il s’agit de l’Etat islamique au Levant.

Conclusion

Depuis 1948, le Golfe Persique n’a cessé d’entretenir une certaine actualité macabre sur la planète ; même la fin la Guerre Froide n’a pas contribué à calmer les passions militaro-djihadistes dans la région face aux enjeux stratégiques des grandes puissances, les ambitions démesurées des dictateurs et surtout l’émergence du terrorisme.

 

Je m’évalue :

1-Dans une production cohérente de 10 à 15 lignes, présente les motivations qui poussent l’URSS à s’attaquer à l’Afghanistan en 1979 ;

2- Dans une production cohérente de 10 à 15 lignes, analyse les raisons de l’échec des forces russes en Afghanistan ;

2- Dans une production cohérente de 10 à 15 lignes, présente les conséquences humaines et économiques de la guerre d’Afghanistan ;

3- Dans une production cohérente de 10 à 15 lignes,  présente es raisons qui justifient l’attaque  du Koweït par l’Irak en 1990 ;

4- Dans une production cohérente de 10 à 15 lignes, présente la principale cause de la deuxième guerre du golfe et analyse ses conséquences sur la sécurité internationale.

 Savoir-faire

La guerre d’indépendance d’Israël contre les pays européens en 1948 n’a pas été la dernière dans la région. Depuis cette période, les conflits se sont multipliés dans le golfe de guinée avec notamment celui qui oppose  l’URSS à l’Afghanistan en 1975 et qui s’achève en 1989 par l’échec de l’URSS ; ou encore la première guerre du golfe qui oppose dès 1991 le Koweït à l’Iran.

a-Ce texte comporte quatre informations erronées : identifie-les

b-Réécris le texte en rétablissant la vérité historique.

Je suis compétent :

Thème : Le monde en pleine mutation

Document 1 : La guerre froide et le Tiers-monde

Le tiers-monde affirme pour la première fois son existence politique en 1955 à la conférence de Bandoung, en proclamant le refus de la bipolarisation du monde…

Mais ce refus des blocs est difficile à respecter, même à l’époque de la détente, car les deux grands qui cherchent à étendre leurs sphères d’influence, règlent souvent leurs conflits dans le tiers-monde, par exemple au Vietnam…

Le tiers-monde se divise en prosoviétiques (Cuba, Guinée, Ghana, Mali, Irak, Algérie, etc…) et  pro-occidentaux (Arabie Saoudite, Maroc, nombreux pays d’Amérique latine, etc.)

M. Lambin, (Dir),(1998), Histoire Terminales, Paris, Hachette Education, p.230.

Document 2 : Le golfe persique dans la production mondiale de pétrole

In https://fr.m.wikipedia.org/w/index.php?


Document 3 : Les guerres du golfe et le djihad international.

En  1979,  un  nouveau  séisme touche  le  Moyen-Orient  et  l’Asie  centrale  musulmane :  la révolution  iranienne  de  l’ayatollah  Khomeiny  qui,  en  mettant  en  place  un  pouvoir islamique  — chiite  — à Téhéran,  bouleverse  les  équilibres  régionaux.  La  guerre  Iran- Irak   qui   s’ensuit   (1980-1988),   voit   alors   les   alliances   s’inverser ;   les   États-Unis soutenant le régime baasiste en Irak et l’URSS appuyant l’Iran. La même année (1979), l’URSS   envahit   l’Afghanistan   pour   porter   assistance   à   un   régime   communiste   en difficulté. Suivant leur logique de containment , les États-Unis apportent alors leur aide à  la  résistance  afghane.  Dans  le  même  temps,  les  monarchies  sunnites  du  Golfe,  par crainte  de  la  révolution  islamique  et  pour  isoler  l’Iran  chiite,  financent  largement  les volontaires   étrangers   venus   défendre   l’Islam      essentiellement   sunnite      en Afghanistan.  Ainsi,  peu  à  peu,  la  conscience  d’un  djihad  armé  mondialisé  prend  forme dans les montagnes afghanes, soutenu par l’aide militaire américaine… En 1987, naît l’organisation Al-Qaïda, sous l’impulsion du Palestinien Abdallah Youssouf Moustafa Azzam, anciennement lié au Fatah, ayant vécu le « djihad palestinien » contre les   Israéliens,   ainsi   que   la   répression   du   régime   de   Nasser   contre   les   Frères musulmans 26 en  Égypte.  Les  leaders  d’Al-Qaïda,  parmi  lesquels  le  Saoudien  Oussama Ben Laden, élève d’Abdallah Azzam, ainsi que l’Égyptien Ayman Al-Zawahiri, décident de poursuivre le djihad après le retrait soviétique d’Afghanistan qui aura lieu en 1989.

N. Ponticelli, « La stratégie hybride de l’état islamique : quels enseignements et quels enjeux ? De Mossoul à Raqqa, l’âge de l’hybridité : l’État islamique en Irak et en Syrie de 2014 à 2017 », Mémoire de fin d’année du diplôme  Géopolitique et prospective » d’IRIS Sup’, sous la direction de Jean-Pierre Maulny, directeur adjoint de l’IRIS, pp.12-13.

Consigne : Les documents ci-contre présentent les raisons qui justifient le cycle infini des guerres dans le golfe persique et ailleurs dans le monde.

Rédige une production cohérente dont les grandes lignes reposent sur les tâches ci-après :

1-Identifie et présente deux causes principales des guerres du golfe depuis la fin des années 70 ;

2-Analyse les conséquences de ses guerres sur la sécurité mondiale;

3-Face à la multiplication des conflits entre éleveurs et agriculteurs au Cameroun, propose aux autorités camerounaises deux solutions pertinentes pour limiter le développement de ce type de conflit.

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lundi 2 avril 2018

L'ECONOMIE DU NIGERIA, Terminales F3, MEB, IH, Lycée Technique de Foumban


LEÇON : L’ECONOMIE DU NIGERIA
INTRODUCTION
           Le Nigeria est un pays d’Afrique de l’ouest situé au fond du Golfe de Guinée. Avec une population évaluée plus de 190 millions d’habitants en 2017 et une superficie de 923 768 km2 , Il est de nos jours la première économie africaine et la 26e  au plan mondial.  Le Nigeria est limité à l’est par le Cameroun, au nord par le Niger, au nord-est par le Tchad, au Sud par l’océan Atlantique et à l’ouest par le Benin.
I-LES POTENTIALITES PHYSIQUES ET HUMAINES DU NIGERIA
1- LES POTENTIALITES PHYSIQUES
              A-Le climat et la végétation
-Sur la côte, on rencontre le climat équatorial associé à d’importantes chutes de pluies. La végétation ici est la forêt dense la mangrove ;
-Au niveau des plateaux centraux, on rencontre un climat tropical où la savane ;
-Au nord, on rencontre un climat semi-aride. C’est le domaine de la steppe.
             B-L’hydrographie
           Le pays est traversé par d’importants cours d’eaux :
-Le fleuve Komadugu Gana et ses affluents qui prennent leur source sur les plateaux Joss et Bauchi ;
-Le Niger qui pénètre le pays par le nord-est et qui est renforcé par de nombreux affluents tels que le Sokoto, le Kaduna et la Bénoué ;
-La Bénoué.
      2-PRESENTATION HUMAINE
Avec 190 632 261 hts, le Nigéria est le pays africain le plus peuplé. Il est partagé entre les Haoussas, les Kanouris, les Peuls au Nord, les Ibos, les Yoroubas et les Edos au Sud.
Fig1 : Les principaux groupes ethniques du Nigéria
II-L’ECONOMIE DU NIGERIA
      1-LES RESSOURCES NATURELLES
Le pays est doté d’importantes ressources naturelles. Avec une production d’environ 2,5 millions de barils/jour et des réserves prouvées évaluées à 35 milliards de barils, le Nigeria est premier producteur de pétrole en Afrique et le 12e au plan Mondial. Ce pétrole exploité par des multinationales comme Shell, Total ou Exxon mobil représente 95% des exportations et 1/3 du PIB.
A côté du pétrole, nous pouvons aussi relever le Charbon (2e producteur africain),  le zinc, le fer, l’étain, l’or, le marbre ou le bois.
   2-L’AGRICULTURE ET L’ELEVAGE
Du fait de sa diversité climatique, le Nigéria est une importante puissance agricole en Afrique. C’est un secteur qui emploie plus de 70 millions de personnes ce qui équivaut à 35 du PIB. C’est une agriculture essentiellement traditionnelle avec comme principales productions :
-Le sud : le cacao, le palmier à huile, et la kola ;
-Au Centre-Sud : Manioc, igname et banane ;
-Sur les rives du Niger et de la Bénoué : le Riz et la pêche ;
-Sur le plateau Mambila : le café et le cacao ;
-Au nord : le maïs, le sorgho, le coton et  le riz irrigué.
Avec plus de 16 millions de têtes de bovins, le Nigéria est de loin le premier pôle d’élevage en Afrique de l’Ouest et centrale.
           L’on remarque également une agriculture moderne initiée par les multinationales comme la Dangote Company.
Fig 2 : L’agriculture du Nigéria
     3-LES INDUSTRIES
           Le secteur est important aujourd’hui et emploie 20% de la population active. C’est une industrie diversifiée qui couvre plusieurs domaines :
- L’agroalimentaire avec des entreprises comme BGC limited, Ketoni Global Resources Limited ;
-Les industries pétrolifères représentées par diverses raffineries à Port Harcourt, Warri ou Kaduna…
-L’industrie automobile avec les chaines de montage de Von Auto avec KIA, HYUNDAY et Nissan à Lagos ; Innoson Motors dans l’Etat d’Anambra ou Peugeaot à kaduna ;
Le Conglomérat Dangote illustre la puissance économique et industrielle du Nigéria sur le Continent avec des activités aussi diversifiées que la production du riz, de la canne à sucre, du Sel, du sucre et surtout du ciment.
     4-le Secteur tertiaire
           Il est remarquable dans plusieurs secteurs notamment les télécommunications et la cinématographie.
S’agissant des télécommunications, on rencontre ici deux géants du secteur à savoir la multinationale sud-africaine MTN avec plus de 17 millions d’abonnés et Vmobile.
           L’industrie cinématographique  Nollywood est la deuxième du monde avec environ 2000 films produits par an pour chiffre d’affaire d’environ 3 ,5milliards d’euros équivalant à 1,2% du PIB contre 1million d’emplois.
III-LES PROBLEMES DE L’ECONOMIE DU NIGERIA
           Malgré ses atouts, l’économie du Nigeria rencontre plusieurs difficultés notamment :
-Au plan politique : la crise de l’intégrisme religieux avec le phénomène Boko Haram dans le Nord du Pays, les revendications du MEND( Mouvement du Delta du Niger) dans les zones pétrolifères du Biafra, la corruption endémique.
-Au plan social : la grande pauvreté qui touche plus de 60% de la population, les écarts pharaoniques entre les riches et les pauvres, l’analphabétisme particulièrement important dans le Nord du pays ;
-Au plan économique : une grande dépendance vis-à-vis du pétrole, de grandes surfaces arables encore inexploitées, le siphonage des pipe-lines, le déficit énergétique ;
-Au plan environnemental : on a la pollution aux résidus du pétrole dans le Delta du Niger.

CONCLUSION
L’économie du Nigeria est une référence en Afrique et dans le monde. Son sens d’innovation, l’esprit d’entreprise de ses hommes d’affaire devrait inspirer les jeunes africains qui aspirent à un développement du continent.
Fig 3 : carte géopolitique du Nigeria
Questions
1-Donnez deux éléments qui favorisent l’agriculture au Nigéria ;
2-Relevez deux éléments qui montrent la puissance du Nigéria sur le continent ;
3-Relevez 4 fragilités de l’économie nigériane.


samedi 11 avril 2015

LEÇON 12 : LES HAUTS PLATEAUX DE L’OUEST(Terminales ACD, Collège de la Paix de Foumban)


INTRODUCTION
Les Hauts Plateaux de l’Ouest(HPO) couvrent une superficie de 31272 km2, soit 7% du pays. Ils regroupent sur le plan administratif les régions de l’Ouest et du Nord-Ouest. Le milieu physique présente des bonnes conditions climatiques et un sol fertile. C’est l’une des zones les plus peuplées du pays et la première zone d’agriculture vivrière du Cameroun.
I-LE MILIEU PHYSIQUE
1-LE RELIEF
Il est dominé par une succession des plateaux étagés surplombant les basses terres peu étendues comme la plaine de Mbo, la plaine Tikar et celle de Ndop. On y trouve des massifs volcaniques dont les plus importants sont incontestablement les Monts Bamboutos(2740m), Oku(3008m), Manengouba(2396m)…
2-LE CLIMAT ET LA VEGETATION
Le climat équatorial de type camerounien d’altitude règne sur les HPO. C’est un climat à deux saisons dont celle des pluies qui dure 9 mois. Dans l’ensemble, les températures sont modérées et les précipitations sont abondantes.
La végétation ici est la savane arborée  ou  une prairie d’altitude parsemée d’arbres. On y retrouve tout de même quelques touffes de forêt dans les vallées comme celle du Noun.
 Les sols sont essentiellement volcaniques et très fertiles. On y trouve aussi des sols hydromorphes, riches en matières organiques dans les zones marécageuses. Dans ces zones, poussent généralement le raphia.
3-L’HYDROGRAPHIE
Les HPO sont le point de départ de plusieurs cours d’eau. C’est donc l’un des trois châteaux d’eau du pays. On rencontre ici  des fleuves tels que le Nkam, le Noun, le Donga… Ce tableau se complète par de nombreux lacs tels que le Nyos, Baleng, Wum…
II-ETUDE HUMAINE
1-LA POPULATION
Les HPO ont les plus grandes densités des populations du pays derrière la plaine côtière. C’est une population essentiellement jeune avec un taux de croissance naturel qui reste élevé grâce à l’influence des  traditions. 57,8% de cette population ont moins de 20 ans. Notons également que cette population est inégalement repartie et se concentre dans le sud-ouest de la région et les principales villes. C’est une population constituée essentiellement des semi-Bantous : Bamilékés ; Bamouns, Tikars , Widikum…


Du point de vue administratif, les HPO couvrent deux régions du pays :
-la  région de l’Ouest avec Bafoussam pour capitale. Elle couvre 13883km2 avec 8 départements et 37 arrondissements. Les principales villes sont Bafoussam, Dschang, Bagangté, Foumban…
-la région du Nord-Ouest  avec une superficie de 17409km2 et compte 7 départements pour 31 arrondissements. Les principales villes sont Bamenda, kumbo, Mbengwi, Nkambé…
2-LES INFRASTRUCTURES
 Les HPO sont dotés d’infrastructures de plus en plus modernes. Il s’agit des routes bitumées, des  aéroports de classe B, des Universités (Dschang, Bamenda, IUT Fotso Victor et les instituts privés). L’urbanisation est en marche dans la région.
III-LES ACTIVITES ECONOMIQUES
Les HPO sont très dynamiques au plan économique.
1-L’AGRICULTURE
Cette région est la première zone d’agriculture vivrière du pays.  Ceci est la conséquence logique du milieu physique notamment le climat favorable et le sol fertile propice à l’agriculture. On y cultive des plantes d’origines diverses comme les choux, la pomme de terre, les carottes, les épices…
L’agriculture qui est surtout traditionnelle permet aussi d’avoir des tubercules notamment la taro, le manioc, le macabo, l’igname, puis le maïs, le haricot, le riz à Tonga, Ndop, Santchou ;… une agriculture commerciale permet d’avoir le café, le cacao, la banane, le thé…toutes ces productions ont pousser à qualifier Les HPO de « grenier du Cameroun ou même de la sous-région ».
2-LA PECHE ET L’ELEVAGE
La pêche est faiblement pratiquée sur les HPO à cause de la médiocrité des cours d’eau poissonneux ; toutefois, on peut observer une pêche traditionnelle dans certains lacs et rivières de la région.
L’élevage est très important ici en raison de la présence des prairies, de la savane permettant d’avoir des pâturages.  C’est surtout l’élevage porcin, de la volaille, des caprins et des bovins surtout dans le Nord-Ouest. La Société de Production Animale est chargée de vulgariser les méthodes modernes d’élevage. C’est ainsi que dans l’élevage bovin, on peut distinguer un ranch moderne à Kumbo tandis l’activité avicole bénéficie de la création des stations avicoles de Kouden dont le but est de contribuer à l’amélioration du rendement des fermes.
3-L’INDUSTRIE ET L’ARTISANAT
Le tissu industriel des HPO est très faible et ne se limite qu’à la présence de quelques industries agro-alimentaires (conserveries de tomates, brasseries, UCCAO : Union de Coopératives de Café Arabica de l’Ouest, les boulangeries…) ; les industries chimiques(CCO), des fabriques de tôles a Bafoussam et Bamenda.
L’artisanat est parmi les plus riches du pays avec le travail du bambou (chaises, tabouret, lits…), le travail du cuir et des roues usagées (sandales, bracelets, chaussures…), le travail de l’argile (poterie). La fabrication des tissus traditionnels. Il faut relever de façon particulière l’artisanat riche et varié des peuples bamouns avec le travail sur bois et du bronze qui permet de fabriquer les statuettes et des masques.
4-ECHANGES ET TOURISME
Les HPO affichent un important dynamisme au plan commercial. C’est l’un des plus importants pôles d’échanges du pays car la région bénéficie d’un important réseau de transport par route qui la relie d’une part directement à la capitale économique Douala et d’autre part à la capitale politique Yaoundé. Notons que les populations des HPO et en particulier les Bamilékés sont réputés  « grands commerçants » et tiennent une bonne partie de l’économie marchande du pays, ceci au regard de nombreux hommes d’affaires venant de la région et installés à travers le pays.
Au plan touristique, les HPO disposent d’un grand nombre d’atouts touristiques. Au plan naturel, on a des paysages pittoresques et impressionnants des monts, des lacs, les chutes… les richesses traditionnelles notamment funérailles Bamilékés qui donnent l’occasion aux touristes d’apprécier l’originalité culturelle et artistique de ce peuple. Il en est de même de l’architecture des palais des rois de la région, de nombreux musées (Dschang, Foumban, Mankon, Bamedjinda…) qui regorgent de véritables trésors culturels. En outre, la région offre de nombreux festivals qui donne à voir, parmi les plus célèbres, il y a sans nul doute le Guouon chez les Bamouns, le Gnagnan chez les Bafoussam, le Gwongwonsa chez les Bansoa ou encore Ndélice à Bagangté. Bien plus les équipements hoteliers sont en plein essor.
Malgré ce tableau assez reluisant, la région doit faire face à plusieurs difficultés notamment son relief accidenté qui est un frein à la mécanisation agricole, à l’expansion des systèmes de transport comme les routes et le rail, on note aussi l’enclavement de certains grands bassins de production agricole. Ce relief expose également la région aux catastrophes naturelles comme les éboulements et le volcanisme, le poids des traditions qui empêchent la modernisation agricole…
CONCLUSION
Les HPO bénéficient d’un milieu physique favorable aux activités humaines. C’est ce qui justifie leur première place dans l’agriculture vivrière et maraichère dont Foumbot est « l’épicentre » dans la région. De même, les HPO attirent de nombreux touristes sont faisant d’eux la deuxième région touristique du pays. Toutefois, il faut s’inquiéter de la faiblesse de son tissu industriel, l’enclavement certaines zones et surtout son relief accidenté.

Sujet de réflexion : le tourisme sur les HPO : atouts et faiblesses.

Sur une carte de la région des HPO, localisez une un mont, deux fleuves, de zones de culture du RIZ.